Article du 23/11/2023

Pour les troupeaux non indemnes d’IBR et les troupeaux « à risque » en IBR, elle doit être réalisée au plus tard le 31/01/2024 afin de faciliter la gestion des éventuelles nouvelles contaminations de bovins avant la mise au pâturage au printemps 2024.

 

Les autres troupeaux ont jusqu’au 30/04/2024 pour la faire réaliser par leur vétérinaire sanitaire.

 

 

Une nouvelle campagne de surveillance des maladies bovines a débuté le 1^er novembre 2023. Tout détenteur de bovin, qu’il soit un professionnel, une association, une collectivité ou un particulier, est concerné, et ce quel que soit le nombre de bovins détenus.

Les prélèvements de sangs utiles aux analyses et les tests spécifiques à pratiquer sont réalisés par le vétérinaire sanitaire désigné dans chaque cheptel bovin.

Tout détenteur qui n’a pas contracté avec un vétérinaire sanitaire est prié de se rapprocher de la direction départementale de la protection des populations (DDPP) du lieu de détention des bovins.

 

Dépistages programmés pour la campagne 2023-2024

Depuis la 1^ère semaine de novembre 2023, les documents d’accompagnement des prophylaxies (DAP) ont commencé à être envoyés aux vétérinaires sanitaires sous contrat avec les détenteurs bovins.

Chaque fin de mois, vos GDS envoient systématiquement aux vétérinaires sanitaires les DAP des interventions programmées pour leur clientèle le mois suivant. Des demandes ponctuelles des vétérinaires peuvent être adressées au GDS du département concerné en cas de décalage de la date de prophylaxie, de perte du DAP, … mais ceci doit rester occasionnel.

 

Les dépistages habituellement réalisés dans les troupeaux de bovins se poursuivent. Il est à noter cette campagne que :

• La mise en application de la législation de santé animale (LSA) européenne nous a amenés à une évolution de la réglementation française en matière de rhinotrachéite infectieuse (IBR). Les modalités de surveillance mises en œuvre à la campagne 2022-2023 se poursuivent pour les contrôles aux mouvements et pour la surveillance et l’assainissement des troupeaux de bovins à l’égard de cette maladie en Hauts-de-France.

Afin de mieux gérer les risques de contamination par l’IBR inter- et intra- troupeau(x), pour tous les troupeaux ne disposant pas d’une qualification  « indemne (vacciné) en IBR » ou étant considérés « à risque en IBR » [lien épidémiologique avec un foyer mis en évidence lors de la campagne précédente, présence sur le même site soit d’un centre de rassemblement de bovins soit d’un atelier d’engraissement titulaire d’attestations sanitaires (ASDA) jaunes et introduisant des bovins de tout statut en IBR], la date limite de réalisation de la prophylaxie bovine est avancée au 31/01/2024.

En cas de découverte de nouveaux bovins infectés d’IBR dans ces troupeaux, l’objectif est de les gérer au plus vite : prise de contact avec le détenteur et le vétérinaire sanitaire, réalisation d’une enquête épidémiologique, éventuels animaux en contact à contrôler, éventuel protocole de vaccination à mettre en œuvre, … Il est impératif qu’un troupeau infecté d’IBR soit correctement suivi et que les mesures de protection utiles soient effectives avant la mise au pâturage des bovins.

 

• La surveillance de la tuberculose s’allège cette campagne en Hauts-de-France. Après la découverte de plusieurs foyers de tuberculose ces dernières années dans les départements du Nord et du Pas de Calais, des zones à prophylaxie renforcée (ZPR) avaient été mises en place autour des foyers. Les troupeaux de ces zones ont tous été dépistés en tuberculose pendant plusieurs campagnes afin de s’assurer que cette maladie n’était pas présente dans des troupeaux résidant ou pâturant sur les communes des alentours. Les résultats de ces surveillances sur plusieurs années étant satisfaisants, il n’y a plus de ZPR au sein de la région cette campagne. Les quelques troupeaux qui continuent à être surveillés sont les anciens foyers de tuberculose et les troupeaux en lien épidémiologique jugés « à risque » par la DDPP.

 

• Les troupeaux bovins d’engraissement disposant actuellement d’une dérogation à tout ou partie des prophylaxies réglementées, titulaires d’ASDA jaunes, doivent impérativement faire réaliser la visite de suivi / maintien de leur dérogation avant le 30/04/2024 au plus tard. En cas de non-réalisation de cette visite dans les délais impartis, la dérogation accordée jusqu’alors sera retirée d’office par les services de la DDPP. De même, le non-respect des engagements pris par le détenteur de ce type de troupeau, le non-respect des conditions attendues de détention de ces bovins ou encore l’absence de mesures de biosécurité suffisantes vis-à-vis d’autres bovins, d’autres espèces domestiques ou de la faune sauvage sont des motifs de retrait de la dérogation accordée.

 

• Afin d’envisager le passage à la phase 2 (surveillance sérologique des troupeaux) vers l’éradication de la diarrhée virale (BVD), une surveillance sérologique de la maladie est réalisée, par sondage, dans chaque département de la région, à la fois sur des troupeaux laitiers et des troupeaux allaitants.

Dans les exploitations sans naissance, une surveillance sérologique ou virologique est de nouveau programmée cette campagne afin d’appréhender le statut des bovins à l’égard de la BVD.

• La présence de besnoitiose ayant été confirmée dans plusieurs troupeaux de la région, les GDS ont souhaité agir dès maintenant afin de contenir, autant que possible, la diffusion de cette maladie sur notre territoire et pouvoir accompagner les troupeaux atteints. Pour ceci, des dépistages sont programmés cette campagne dans les troupeaux foyers et dans les troupeaux à proximité de ces foyers. Le dépistage sérologique de la besnoitiose lors de mouvement de bovin n’est donc pas à négliger.

 

Les dépistages programmés dans les troupeaux sont repris dans le tableau ci-dessous :

 

 

 

En complément, d’autres dépistages volontaires (paratuberculose, néosporose, besnoitiose, …) peuvent être programmés, notamment dans des troupeaux suivant un plan d’assainissement ou un cahier des charges spécifique avec leur GDS.

 

IBR à Surveillance programmée dans les troupeaux de bovins en application de la LSA européenne

Selon la qualification ou le statut vis-à-vis de l’IBR du troupeau, les règles de surveillance ne sont pas toujours identiques.

Voici les règles générales de surveillance de l’IBR qui s’appliquent depuis le 1^er novembre 2022 dans les troupeaux concernés par une surveillance sérologique de l’IBR :

 

Les troupeaux laitiers livrant régulièrement du lait en laiterie et disposant de la qualification   « Indemne allégé »* ou « Indemne »*** sont surveillés, à leur charge, par dépistage sur le lait du tank :

– semestriellement pour les « Indemnes allégés »* non considérés à risque à l’égard de l’IBR,
– bimestriellement pour les autres.

 

 

Réaliser la prophylaxie dans de bonnes conditions

Enfin, pour que le vétérinaire puisse intervenir dans de bonnes conditions sur les animaux à dépister ou tester (et plus particulièrement pour la réalisation de la tuberculination) et pour la sécurité de chacun et du bovin concerné, il est impératif que l’exploitant assure une bonne contention des animaux.

La présence d’une ou plusieurs personnes pour aider le vétérinaire pendant la prophylaxie est toujours la bienvenue (aide au repérage de l’identification des bovins, à la contention, à l’identification des tubes de sang prélevés, …).

 

 

La fédération régionale des GDS des Hauts-de-France et vos GDS restent à votre écoute pour toute demande d’information complémentaire.

Vous retrouverez les coordonnées de vos interlocuteurs régionaux et départementaux au lien suivant : Contacts GDS et FRGDS des Hauts-de-France.

 

Bonne campagne à tous !

 

Aude BRULIN

FRGDS Hauts-de-France

 

 

* Bénéficiaire sans discontinuité de la qualification « Indemne en IBR » depuis au moins 3 campagnes complètes de surveillance.

** En l’absence de bovins âgés de 24 mois et plus, le dépistage s’effectue sur des bovins âgés de 12 mois et plus.

*** Ne bénéficiant pas sans discontinuité de la qualification « Indemne en IBR » depuis au moins 3 campagnes complètes de surveillance.