Gestion des avortements en élevage ovin

Un avortement est un signal d’alerte qu’il faut toujours prendre au sérieux.
→ avortement = danger sanitaire
→ avortement = perte d’argent

Les avortements doivent être considérés comme une pathologie majeure à double titre :

  • à cause de leurs impacts économiques importants : perte de produit, augmentation des soins vétérinaires, perte de temps, etc.
  • à cause de leurs impacts sanitaires :  la survenue d’avortements révèle un trouble sanitaire au sein de la troupe. Le femelle avortée doit être isolée pour parer toute transmission infectieuse au reste de la troupe. Parmi les causes possibles d’avortements, figurent les maladies transmissibles à l’Homme dites « zoonoses ». C’est le cas par exemple de la chlamydiose, fièvre Q, toxoplasmose, brucellose. (Protégez-vous, attention aux femmes enceintes).

Réglementation

→ Qu’est-ce qu’un avortement ?

D’après le Code Rural : « On considère comme avortement possiblement infectieux, l’expulsion d’un foetus ou d’un animal mort né ou succombant dans les douze heures suivant la naissance, à l’exclusion des avortements d’origine manifestement accidentelle. »

→ Déclaration obligatoire des avortements

La déclaration des avortements est obligatoire à partir de 3 avortements en moins de 7 jours.

→ Recherche Brucellose

Lorsqu’il y a avortement(s), l’éleveur doit avertir son vétérinaire sanitaire en vue du dépistage de la brucellose. Dans ce cadre, la visite, les frais de prélèvement et d’analyses sont pris en charge par l’État.

Même si la France est à ce jour indemne de brucellose, le risque de réintroduction demeure, et la surveillance des avortements constitue la clé de détection rapide de cette maladie très contagieuse.

Conduite à tenir en cas d’avortement


 Seuil d’alerte = 3 avortements en 7 jours

Les causes possibles 

Les avortements ovins sont principalement d’origine bactérienne ou parasitaire. La chlamydiose s’avère souvent prépondérante, mais la salmonellose, toxoplasmose et la fièvre Q sont aussi rencontrées de façon courante.
Dans 25% des cas environ, leur cause ne peut être précisée. Il convient alors d’envisager les mycoplasmes, les virus et les causes non infectieuses (alimentation, stress).

Si la recherche Brucellose est obligatoire et totalement prise en charge, la visite du vétérinaire doit être l’occasion de pousser les investigations plus loin pour rechercher les agents pathogènes responsables, ou les autres causes possibles, sur une partie du lot de femelles ayant des problèmes.

Pour y voir plus clair, contactez votre GDS: Coordonnées GDS