Actualité de la section équine des GDS Hauts-de-France
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Actualité du 22/12/2022
Source : ATM Equidés Angee
Cliquer sur l’image ci-dessous pour télécharger la plaquette :
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Actualité du 19/08/2021
Source : https://respe.net/
SAISON DE MONTE 2021
BILAN DES INFORMATIONS SANITAIRES AU 30 JUIN 2021
Le RESPE produit un rapport d’information périodique sur la reproduction équine, dans l’objectif de diffuser des informations concernant les maladies ou tout autre événement en lien avec la reproduction des équidés pouvant avoir des répercussions sur la saison de monte.
Les maladies ciblées sont notamment l’exanthème coïtal (Herpèsvirose de type 3 – HVE3) et les maladies suivies dans le cadre de la surveillance officielle de la monte ou pouvant affecter la saison de reproduction.
Les informations diffusées sont issues du RESPE et de la base de données SIRE de l’IFCE pour le suivi officiel de la monte.
Vous trouverez en lien ci-dessous le quatrième rapport pour la saison 2021, prenant en compte les informations disponibles au 30 juin 2021:
Actualité du 7/05/2021
Source : https://respe.net/
Épisode de rhinopneumonie
Communiqué de presse – 27/04/2021
La cellule de crise* du RESPE s’est réunie pour la sixième fois le 27 avril dans le cadre du suivi des foyers d’herpèsvirose de type 1 (HVE1 – rhinopneumonie) présents sur le territoire, en lien ou non avec les CSI espagnols. Cette réunion a réalisé un bilan général de la situation en France, deux semaines après le retour à la compétition pour les rassemblements professionnels sous l’égide de la SHF et de la FFE.
Bilan de la situation
En Europe, la situation semble se stabiliser avec 80 foyers recensés au 26 avril, et aucune nouvelle déclaration depuis une semaine. En France, aucun nouveau foyer n’a été recensé depuis 15 jours. On comptabilise 40 foyers depuis le début de l’épisode, 25 déjà notifiés en lien avec les concours espagnols et 15 foyers autochtones. 8 foyers ont aussi été identifiés dans le cadre de dépistage (ventes, changement d’écurie, …). Grâce à la mobilisation de chacun, aucun échappement du virus n’a été identifié pour le moment.
Des équidés toujours sous haute surveillance
Même si le nombre de foyers encore actifs (présence d’équidés positifs) diminue de façon conséquente, il en existe encore sur le territoire et de nouveaux cas autochtones vont probablement être confirmés dans les prochaines semaines comme régulièrement au cours de l’année. Le virus continue donc de circuler.
Pour les foyers ayant accueilli des chevaux de sport positifs, en lien ou non avec les CSI espagnols, la cellule de crise encourage à maintenir une vigilance renforcée et tout particulièrement pour les chevaux redémarrant dans les circuits de compétitions mêmes nationales en s’assurant de leur statut vis-à-vis du virus en plus de l’examen clinique. Pour rappel, en fin d’évolution de la maladie, la charge virale diminue progressivement et plus la charge est faible, plus elle est difficile à détecter. Pour un faible pourcentage d’équidés, cette charge virale semble de plus fluctuer autour du seuil de détectabilité pendant les dernières semaines (p.ex. test négatif à J0, suivi d’un test positif faible à J+7). Les tests rapides, éventuellement applicables sur des chevaux symptomatiques, au pic de la maladie, ne sont sans doute pas suffisamment sensibles pour identifier ces animaux apparemment guéris, mais toujours excréteurs et de fait potentiellement contagieux. Par conséquent, la cellule de crise recommande qu’a minima les chevaux en lien avec les CSI espagnols (chevaux ayant été en Espagne ou chevaux positifs après contact avec ces derniers) soient testés par une analyse PCR réalisée par un laboratoire pour s’assurer du maintien de leur négativité avant toute reprise de leurs activités.
Reprise progressive et sous contrôle des rassemblements professionnels
Pour rappel, compte tenu du contexte sanitaire humain et des mesures de confinement, seuls les concours professionnels ont pu reprendre, à huis clos, depuis le 12 avril. Leur nombre est resté limité sur les premières semaines, plusieurs concours ayant été annulé.
En France, les premières compétitions internationales de plus de 400 chevaux ou se déroulant sur plusieurs semaines auront lieu dans les prochains jours (Fontainebleau, St Tropez), les mesures spécifiées par la FEI (https://inside.fei.org/fei/ehv-1/return-to-competition.) sont mises en œuvre, notamment le suivi de température ainsi que tout signe clinique sur les 10 jours précédant l’arrivée sur site, les tests PCR obligatoires pour les chevaux participants, mais également l’organisation de la biosécurité sur les sites, avec visite préalable par un vétérinaire référent FEI en charge de vérifier l’application du protocole en amont de l’évènement.
La reprise des rassemblements nationaux, SHF et FFE, s’effectue progressivement, notamment pour la SHF qui a retrouvé son rythme de pleine saison. Bien que l’ensemble des acteurs reste sensibilisé à l’épisode d’herpèsvirose en cours et que les mesures imposées aient été bien accueillies et appliquées dans la majeure partie des cas, la cellule de crise tient à souligner à nouveau que seulela poursuite des efforts collectifs et individuels pourra permettre un retour à la normale dans un délai maitrisé.
Pour les autres activités équestres (courses, monte, ventes,…), les mesures de précaution continuent d’être appliquées. Aucune suractivité virale n’y a été détectée en comparaison de la même période des années précédentes
Pour rappel, les rassemblements non professionnels sont soumis aux règles générales de santé publique nationale liées à la COVID-19.
* La cellule de crise du RESPE Déclenchée le 01 mars, elle regroupait l’Association Vétérinaire Équine Française, la Fédération des Acteurs du Développement, des Techniques modernes de reproduction Equine, la Fédération des Eleveurs du Galop, la Fédération Française d’Équitation, la Fédération Nationale du Cheval, France Galop, l’Institut Français du Cheval et de l’Équitation, LABEO Frank Duncombe, la Société Française des Equidés de Travail, la Société Hippique Française, le Trot, la Direction générale de l’Alimentation et le RESPE.
RESPE – 02 31 57 24 88 – contact@respe.net
ANNEXE
Mesures sanitaires de prévention
Les rassemblements de chevaux (courses, concours, ventes, foires, etc.) sont des lieux propices à la circulation des maladies contagieuses quelle que soit la situation épidémiologique en cours. Les risques sont d’autant plus importants lors de la circulation avérée de la maladie (alertes du RESPE sur des chevaux confirmés positifs en laboratoire, chevaux malades, etc.). Des mesures sanitaires de base sont alors à adopter (voir ci-dessous).
Plus un rassemblement regroupe de chevaux, plus le risque est important, d’autant plus si les chevaux viennent de différents horizons avec des statuts sanitaires et vaccinaux différents.
Il est ainsi important de communiquer lorsqu’un foyer se déclare chez soi et surtout de mettre en place des mesures de quarantaine. Cela permet de limiter les risques, mais aussi de sensibiliser l’ensemble des acteurs de la filière sur la bonne gestion du foyer et sur les conséquences possibles de l’épizootie.
L’HVE n’est pas une maladie réglementée, les services de l’état et notamment la DD(CS) PP ou la préfecture ne peuvent pas imposer de mesure de gestion particulière. Il en va donc de la responsabilité de chacun d’évaluer les risques pour ses propres équidés.
Pour rappel, selon l’article L228-3 du Code Rural, « Le fait de faire naître ou de contribuer volontairement à répandre une épizootie chez les vertébrés domestiques […] est puni d’un emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 75 000 €. La tentative est punie comme le délit consommé.
Le fait, par inobservation des règlements, de faire naître ou de contribuer à répandre involontairement une épizootie dans une espèce appartenant à l’un des groupes définis à l’alinéa précédent est puni d’une amende de 15 000 € et d’un emprisonnement de deux ans. »
Mesures de prévention générales :
Sur le terrain, deux catégories de chevaux constituent un risque épidémiologique :
– Les chevaux des foyers confirmés : des équidés, vaccinés ou non, malades, présentant toux, jetage et fièvre. Ces animaux sont porteurs d’une grande quantité de virus et le diffusent largement par les sécrétions respiratoires (gouttelettes projetées lors de la toux, jetage).
Ils restent excréteurs du virus pendant environ 3 semaines, ils doivent donc rester isolés pendant cette période.
– Les chevaux vaccinés ayant été en contact avec le virus mais qui ne présentent aucun symptôme : ils peuvent être porteurs du virus « au bout du nez ». Les quantités émises sont réduites et les animaux sont contagieux sur une période plus courte. Cependant, ces animaux cliniquement sains peuvent être un vecteur important de la maladie par contact direct lors d’épizootie telle que celle d’aujourd’hui. Des mesures de précaution doivent également leur être appliquées.
Le matériel de manière générale (soins, travail, alimentation, abreuvement…), les véhicules de transport et le personnel (mains, vêtements,…) peuvent aussi transporter de façon indirecte le virus et contribuer de façon non négligeable à la propagation de la maladie.
Pour les foyers confirmés :
¤ Isoler les animaux positifs
¤ Arrêter les mouvements de chevaux dans et hors de la structure
¤ Suivre la température de ces animaux pendant au moins 1 semaine (période d’incubation)
¤ Désinfecter le matériel ou utiliser du matériel à usage unique ; mettre en place des pédiluves devant les zones infectées ; les désinfectants virucides usuels sont actifs contre le virus
¤ Désinfecter les locaux et effectuer un vide sanitaire avant toute réintroduction d’animal dans un local « infecté »
¤ Désinfecter les vans et camions de transport, avant et après chaque déplacement
¤ Limiter le contact des chevaux infectés uniquement au personnel responsable des soins
¤ Mettre en place un circuit de soins (débuter les soins par les lots d’animaux sains pour terminer par les chevaux suspects et atteints)
¤ Utiliser du matériel différent pour chaque lot d’animaux
¤ Réaliser les soins entre les différents lots par des personnels différents ou à défaut en suivant le circuit de soins, changer de tenue entre les différents lots si personnel unique
¤ Des prélèvements réguliers peuvent être mis en place pour suivre l’excrétion du virus (et donc la contagiosité) au sein d’un effectif
Ces mesures de prévention doivent continuer d’être appliquées a minima 21 jours après constat du dernier symptôme de rhinopneumonie.
En cas de suspicion, constat de symptômes respiratoires, et/ou de contact possible lors de rassemblement ayant accueilli des équidés en provenance des foyers concernés :
¤ Isoler, autant que faire se peut, les chevaux suspects
¤ Limiter des mouvements de chevaux dans et hors de la structure
¤ Isoler pour quarantaine les chevaux en provenance des sites infectés ou suspects
¤ Suivre la température de ces animaux pendant au moins 1 semaine (période d’incubation)
¤ Contacter votre vétérinaire pour qu’il examine les chevaux suspects, en particulier ceux présentant de l’hyperthermie, du jetage, des œdèmes des membres et procède à des prélèvements (écouvillon naso-pharyngé) si nécessaire, pour recherche du virus
Mesure de prévention spécifique : la vaccination
La vaccination est un des piliers de la prévention contre les maladies contagieuses. Elle permet de protéger de manière individuelle l’équidé vacciné en réduisant le risque d’infection et/ou en réduisant la sévérité et la durée des signes cliniques. La vaccination permet également de réduire l’excrétion de l’agent pathogène par l’équidé malade, limitant la transmission de la maladie aux autres équidés. C’est aussi une protection collective : plus le nombre d’équidés vaccinés contre une maladie est important, moins il y a de diffusion de l’agent pathogène et, de fait, plus le risque d’épidémie est faible.
En cas de forte circulation de virus ou lors d’épizootie, il peut être recommandé pour des effectifs sains et des animaux en bonne santé, de vacciner ceux qui ne le sont pas et pour ceux déjà vaccinés, de renouveler les rappels si ces derniers datent de plus de 6 mois.
Si la vaccination est fortement recommandée, elle ne se substitue pas aux autres mesures de précaution ; par ailleurs la protection conférée par le vaccin met plusieurs semaines à s’installer, et doit être entretenue par des rappels réguliers.
Dépistage
Pour les tests de dépistage, les recommandations de la cellule de crise restent d’actualité, en particulier sur l’utilisation de tests appropriés à la situation età l’évolution de la maladie chez un équidé atteint. L’objectif est de pouvoir repérer tout équidé excréteur, même faiblement, notamment les chevaux asymptomatiques, pour limiter le risque de propagation du virus au sein des effectifs déjà touchés, mais surtout aux autres activités de la filière équine. L’usage de tests sensibles est en particulier important dans le cadre de contrôle libératoire de chevaux en quarantaine.
Myopathie Atypique – Appel à la vigilance Printemps 2021
La série de cas attendue pour le printemps arrive. En effet, le nombre de cas de myopathie atypique ne cesse d’augmenter ces derniers jours.
Dans la limite du possible :
Temporairement limiter l’accès aux pâtures qui contiennent des plantules d’érables sycomores (voire délimiter la pâture pour éviter les zones où les plantules sont présentes en grand nombre) ;
Limiter le temps de pâturage à quelques heures par jour (la majorité des cas pâturaient > 6h/ jour).
Dans la mesure du possible, nourrir les animaux avant de les mettre dans la prairie ;
Organiser la rotation des pâturages pour offrir exclusivement des prairies fournies ;
Ne pas placer d’aliment (foin ou autre) à même le sol ;
Essayez de détruire les jeunes plants le plus précocement possible (tondeuse, broyeur, faucheuse de refus ; éventuellement, brûler-les). Pour des raisons de protection de l’environnement, éviter les produits chimiques. Attention, n’offrez pas ces pâturages tout de suite car il a été montré que même fanées, les plantules contiennent encore la toxine. Attendez que les plantules se décomposent et que
l’herbe pousse ;
Envisager la taille des érables à proximité des pâtures afin d’éviter la production de fleurs et de graines ;
Les toxines passent dans le lait et pourraient constituer un risque pour les poulains au pi.
PLANTULES D’ÉRABLE SYCOMORE (ACER PSEUDOPLATANUS) Crédit DV Pour plus d’informations à caractère pratique, nous vous invitons à consulter la littérature sur la myopathie atypique :
González-Medina et al., 2021. Hypoglycin A absorption in sheep without concurrent clinical or biochemical evidence of disease. J Vet Intern Med. 2021 Mar;35(2):1170-1176. doi:10.1111/jvim.16077. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33675130/
Sander et al, 2021Detection of maple toxins in mare’s milk. . J Vet Intern Med. 2021 Jan;35(1):606-609. doi: 10.1111/jvim.16004. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33336854/
Renaud et al., 2021. Grazing Mares on Pasture with Sycamore Maples: A Potential Threat to Suckling Foals and Food Safety through Milk Contamination. Animals (Basel). 2021 Jan 5;11(1):87. doi:10.3390/ani11010087. https://orbi.uliege.be/handle/2268/257680 Version open access (https://www.mdpi.com/2076-2615/11/1/87/pdf) Version open access
González-Medina et al., 2019. Atypical myopathy-associated hypoglycin A toxin remains in sycamore seedlings despite mowing, herbicidal spraying or storage in hay and silage. Equine Vet J. doi:10.1111/evj.13070. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30629759
Habyarimana et. al., 2018. Émergence de la toxicité printanière et influence des conditions météorologiques sur les risques de myopathie atypique. In Proceedings: 44ème journée de la Recherche Equine, Paris, Paris, France, mars 2018, pp 157-160. http://hdl.handle.net/2268/233808
Renaud et al., 2019. Myopathie atypique : les sources connues et suspectées d’intoxication. Pratique vétérinaire équine. Numéro spécial : les maladies du pâturage. 2019, 201, 6-11. https://www.lepointveterinaire.fr/editorial/pve.html
Votion et. al., 2019. Potential new sources of hypoglycin A poisoning for equids kept at pasture in spring: a field pilot study. Veterinary Record 2019, DOI : 10.1136/vr.104424 ; https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31048500/.
Si vous avez connaissance d’un cas, MERCI de le déclarer :
Foyers d’Herpèsviroses type 1 (HVE1) Communiqué de presse – 09/03/2021
Source : RESPE – Foyers d’Herpèsviroses type 1 (HVE1) – Communiqué de presse – 09/03/2021
La cellule de crise* du RESPE s’est réunie pour la seconde fois le 08 mars dans le cadre des foyers d’herpèsvirose de type 1 (HVE1 – rhinopneumonie) confirmés en Espagne à Valence, sur le site du Valencia Spring Jumping Tour et dans plusieurs départements en France en lien épidémiologique avec le foyer espagnol. Cette réunion a permis de faire un nouveau bilan de la situation en Espagne et en France, et d’adapter les recommandations à l’évolution de la situation épidémiologique.
Bilan de la situation
En Espagne, sur le site de Valence, le Pr Anne Couroucé (Oniris/ Respe) missionnée par la FFE a pu constater un manque certain d’organisation et de gestion de la situation sanitaire. Les chevaux ont présenté majoritairement 2 à 6 jours d’hyperthermie, suivis par 2 jours de retour d’amélioration puis, apparition d’éventuels signes neurologiques pouvant être modérés (queue flasque et rétention urinaire) ou beaucoup plus aigus avec ataxie sévère. De nombreux chevaux n’ont pas présenté de signes neurologiques, mais quand des signes cliniques ont été observés, ils étaient neurologiques. A ce jour, 10 chevaux sont morts.
Certains chevaux toussaient. Cela pourrait être une complication pulmonaire de la rhinopneumonie mais pourrait également être lié aux conditions dégradées d’hébergement sous la tente.
Dans ce contexte, la décision a été rapidement prise de venir en soutien aux cavaliers français et d’œuvrer pour leur rapatriement en France dans les meilleures conditions. Un protocole a été rédigé par la FFE avec le support scientifique du Pr Anne Couroucé et le Dr Jérôme Thevenot pour ce faire et transmis par la DGAL aux autorités espagnoles. A ce stade, le protocole est en validation finale. Les chevaux français devraient pouvoir regagner le territoire rapidement et poursuivre leur quarantaine sur le site du Parc Equestre Fédéral.
Si toutes les compétitions ont bien été suspendues par les autorités espagnoles, il est à noter que des cas positifs ont aussi été enregistrés depuis la dernière réunion, sur les CSI de Vejer de la Frontera (Sunshine Tour) et d’Oliva (Mediterranean Equestrian Tour). Tous les cavaliers présents sur les sites ont été invités à rejoindre leur pays d’origine ; ce que la majorité a fait à l’arrêt des compétitions, et sans aucune mesure sanitaire particulière, contrairement à ce qui a été mis en place pour Valence. En France, on dénombre une quinzaine de foyers confirmés dans des écuries de chevaux rentrant de Valence, dans les départements du Calvados, Charente-Maritime, Dordogne, Gironde, Haute-Savoie, Hérault, Indre et Loire, Manche, Mayenne, Rhône, Seine-et-Marne, d’autres sont en cours d’investigation dans d’autres départements.
Les équidés présentent majoritairement des symptômes respiratoires, ou uniquement de l’hyperthermie. Quelques animaux ont développé des signes neurologiques, mais aucun mort n’a été signalé pour l’heure sur le territoire dans cette population.
A ce jour, les foyers dont le RESPE a connaissance ont mis en place des mesures sanitaires strictes, mais l’information n’est pas connue pour l’ensemble des structures accueillant des équidés revenant d’Espagne, d’autant plus pour les autres sites que Valence mais on peut considérer que tous les effectifs qui en sont revenus sont suspects.. Par ailleurs, exception faite des chevaux en lien épidémiologique direct avec le foyer de Valence, le nombre de cas d’herpèsvirose de type 1 reste, pour l’instant, dans les valeurs habituellement observées à cette époque de l’année, soit 5 foyers depuis début 2021. Pour les deux derniers foyers déclarés fin de semaine dernière en Ile et Vilaine et en Mayenne, des différences génétiques sur les souches identifiées confirment l’absence de lien avec le foyer de Valence. Cartes comparatives avec les cas liés et non liés
Au-delà de la France, de nouveaux cas d’HVE1 en lien avec Valence ont également été confirmés en Belgique, en Allemagne, en Suisse, en Italie, en Suède et au Qatar.
L’ensemble des rassemblements équestres sous surveillance
Si l’ensemble des compétitions équestres nationales et internationales et autres rassemblements sous l’égide de la FFE et la SHF sont suspendus du 1er mars et jusqu’au dimanche 28 mars 2021 inclus, ces mesures ne s’appliquent pas à l’ensemble des activités équestres.
Il n’y aura pas de concours organisés par la SFET jusqu’au 28 mars ; beaucoup ont été reportés après cette date.
Les courses Trot et Galop sont maintenues à ce stade, cette population d’équidés étant bien distincte de celle des chevaux de Sport et aucun lien n’ayant été identifié avec l’Espagne. Des mesures strictes ont également été prises pour éviter tout contact avec des chevaux de sport sur le territoire national. Les chevaux de course sont, de plus, tous vaccinés (obligation depuis 2018).
La saison de monte se poursuit ; des mesures de précaution doivent cependant être appliquées, notamment pour les centres de reproduction accueillant des chevaux de sport. Pour ceux-ci, la cellule de crise conseille vivement de suspendre leur accueil jusqu’à début avril.
A ce stade, la cellule de crise incite au report des foires, ventes et autres rassemblements commerciaux de chevaux, en particulier si des chevaux de sport sont concernés. Si ces derniers doivent être maintenus, la cellule de crise invite les organisateurs et les participants au respect le plus strict des mesures de prévention et à la mise en place d’un protocole sanitaire des plus rigoureux.
La cellule de crise maintient que les mesures sanitaires de prévention en annexe restent d’actualité et doivent s’appliquer à l’ensemble de la filière, plus particulièrement aux rassemblements équestres ne relevant pas de la FFE et la SHF : les warm’up et autres rassemblements de cavaliers, y compris randonnées et chasses à courre sont un point d’extrême vigilance ; la cellule de crise recommande de les suspendre jusqu’à nouvel ordre.
Dépistage et vaccination
Pour les tests de dépistage, la cellule de crise rappelle qu’il convient d’utiliser des tests ayant fait l’objet d’une validation rigoureuse (sensibilité terrain– spécificité – détectabilité) et de façon appropriée dans l’évolution de la maladie chez un équidé atteint. En effet, pour les chevaux vaccinés, la quantité de virus retrouvés au « bout du nez » est moindre, en particulier en début et en fin d’apparition des symptômes. Ce constat est d’autant plus vrai pour la forme neurologique pour laquelle les charges virales détectées sont fréquemment très faibles.
La vaccination contre les herpèsvirus reste limitée dans la filière équine et n’est pas obligatoire dans les sports équestres. Même si des chevaux correctement vaccinés ont pu montrer des signes cliniques, notamment neurologiques, la vaccination reste une mesure efficace de lutte collective contre la maladie. Pour l’animal vacciné, elle permet d’en limiter les symptômes, principalement pour les formes respiratoires et abortives, et surtout la quantité de virus excrétés. Pour l’ensemble de la population équine, la vaccination limite donc la diffusion de la maladie et sa circulation au sein des groupes.
Les recommandations suivantes s’appliquent à l’ensemble de la filière, toutes activités confondues (trot, galop, sport, élevage, centre de reproduction, travail, loisir…) :
Il est conseillé pour les chevaux déjà vaccinés, en bonne santé, n’ayant pas été en contact avec des foyers avérés ou suspects, dont le rappel vaccinal remonte à plus de 6 mois, de procéder à un rappel.
Pour les chevaux non vaccinés et non exposés (n’ayant pas été en contact avec des foyers ou chevaux confirmés ou suspects), une vaccination peut également être envisagée, mais n’aura que peu d’effet en pleine épizootie. En effet, la primo-vaccination demandant a minima** 2 injections à 1 mois d’intervalle, la protection commencera à être efficace lors de la seconde injection, soit 4 à 6 semaines après la première injection.
Pour les chevaux exposés qui peuvent être en phase d’incubation, la vaccination est déconseillée et n’aurait que peu d’effet ; sur un cheval malade, la première injection risque de n’entrainer aucune réponse immunitaire, voire de déclencher plus rapidement la maladie.
Dans le contexte actuel européen et mondial, la cellule de crise met en garde sur un risque de tension sur la disponibilité des vaccins herpétiques et appelle à des mesures de vaccination raisonnées.
** le protocole vaccinal est variable selon la marque de vaccin utilisée.
* La cellule de crise du RESPE Déclenchée le 01 mars, elle regroupait l’Association Vétérinaire Équine Française, la Fédération des Acteurs du Développement, des Techniques modernes de reproduction Equine, la Fédération des Eleveurs du Galop, la Fédération Française d’Équitation, la Fédération Nationale du Cheval, France Galop, l’Institut Français du Cheval et de l’Équitation, LABEO Frank Duncombe, la Société Française des Equidés de Travail, la Société Hippique Française, le Trot, la Direction générale de l’Alimentation et le RESPE.
Les rassemblements de chevaux (courses, concours, ventes, foires, etc.) sont des lieux propices à la circulation des maladies contagieuses quelle que soit la situation épidémiologique en cours. Les risques sont d’autant plus importants lors de la circulation avérée de la maladie (alertes du RESPE sur des chevaux confirmés positifs en laboratoire, chevaux malades, etc.). Des mesures sanitaires de base sont alors à adopter (voir ci-dessous).
Plus un rassemblement regroupe de chevaux, plus le risque est important, d’autant plus si les chevaux viennent de différents horizons avec des statuts sanitaires et vaccinaux différents.
Il est ainsi important de communiquer lorsqu’un foyer se déclare chez soi et surtout de mettre en place des mesures de quarantaine. Cela permet de limiter les risques, mais aussi de sensibiliser l’ensemble des acteurs de la filière sur la bonne gestion du foyer et sur les conséquences possibles de l’épizootie.
L’HVE n’est pas une maladie réglementée, les services de l’état et notamment la DD(CS) PP ou la préfecture ne peuvent pas imposer de mesure de gestion particulière. Il en va donc de la responsabilité de chacun d’évaluer les risques pour son ou ses chevaux.
Pour rappel, selon l’article L228-3 du Code Rural, « Le fait de faire naître ou de contribuer volontairement à répandre une épizootie chez les vertébrés domestiques […] est puni d’un emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 75 000 €. La tentative est punie comme le délit consommé.
Le fait, par inobservation des règlements, de faire naître ou de contribuer à répandre involontairement une épizootie dans une espèce appartenant à l’un des groupes définis à l’alinéa précédent est puni d’une amende de 15 000 € et d’un emprisonnement de deux ans. »
Mesures de prévention générales :
Sur le terrain, deux catégories de chevaux constituent un risque épidémiologique :
– Les chevaux des foyers confirmés : des équidés, vaccinés ou non, malades, présentant toux, jetage et fièvre. Ces animaux sont porteurs d’une grande quantité de virus et le diffusent largement par les sécrétions respiratoires (gouttelettes projetées lors de la toux, jetage).
Ils restent excréteurs du virus pendant environ 3 semaines, ils doivent donc rester isolés pendant cette période.
– Les chevaux vaccinés ayant été en contact avec le virus mais qui ne présentent aucun symptôme : ils peuvent être porteurs du virus « au bout du nez ». Les quantités émises sont réduites et les animaux sont contagieux sur une période plus courte. Cependant, ces animaux cliniquement sains peuvent être un vecteur important de la maladie par contact direct lors d’épizootie telle que celle d’aujourd’hui. Des mesures de précaution doivent également leur être appliquées.
Le matériel de manière générale (soins, travail, alimentation, abreuvement…), les véhicules de transport et le personnel (mains, vêtements,…) peuvent aussi transporter de façon indirecte le virus et contribuer de façon non négligeable à la propagation de la maladie.
Pour les foyers confirmés :
¤ Isoler les animaux positifs
¤ Arrêter les mouvements de chevaux dans et hors de la structure
¤ Suivre la température de ces animaux pendant au moins 1 semaine (période d’incubation)
¤ Désinfecter le matériel ou utiliser du matériel à usage unique ; mettre en place des pédiluves devant les zones infectées ; les désinfectants virucides usuels sont actifs contre le virus
¤ Désinfecter les locaux et effectuer un vide sanitaire avant toute réintroduction d’animal dans un local « infecté »
¤ Désinfecter les vans et camions de transport, avant et après chaque déplacement
¤ Limiter le contact des chevaux infectés uniquement au personnel responsable des soins
¤ Mettre en place un circuit de soins (débuter les soins par les lots d’animaux sains pour terminer par les chevaux suspects et atteints)
¤ Utiliser du matériel différent pour chaque lot d’animaux
¤ Réaliser les soins entre les différents lots par des personnels différents ou à défaut en suivant le circuit de soins, changer de tenue entre les différents lots si personnel unique
¤ Des prélèvements réguliers peuvent être mis en place pour suivre l’excrétion du virus (et donc la contagiosité) au sein d’un effectif
Ces mesures de prévention doivent continuer d’être appliquées a minima 21 jours après constat du dernier symptôme de rhinopneumonie.
En cas de suspicion, constat de symptômes respiratoires, et/ou de contact possible lors de rassemblement ayant accueilli des équidés en provenance des foyers concernés :
¤ Isoler, autant que faire se peut, les chevaux suspects
¤ Limiter des mouvements de chevaux dans et hors de la structure
¤ Isoler pour quarantaine les chevaux en provenance des sites infectés ou suspects
¤ Suivre la température de ces animaux pendant au moins 1 semaine (période d’incubation)
¤ Contacter votre vétérinaire pour qu’il examine les chevaux suspects, en particulier ceux présentant de l’hyperthermie, du jetage, des œdèmes des membres et procède à des prélèvements (écouvillon naso-pharyngé) si nécessaire, pour recherche du virus
Mesure de prévention spécifique : la vaccination
La vaccination est un des piliers de la prévention contre les maladies contagieuses. Elle permet de protéger de manière individuelle l’équidé vacciné en réduisant le risque d’infection et/ou en réduisant la sévérité et la durée des signes cliniques. La vaccination permet également de réduire l’excrétion de l’agent pathogène par l’équidé malade, limitant la transmission de la maladie aux autres équidés. C’est aussi une protection collective : plus le nombre d’équidés vaccinés contre une maladie est important, moins il y a de diffusion de l’agent pathogène et, de fait, plus le risque d’épidémie est faible.
En cas de forte circulation de virus ou lors d’épizootie, il peut être recommandé pour des effectifs sains et des animaux en bonne santé, de vacciner ceux qui ne le sont pas et pour ceux déjà vaccinés, de renouveler les rappels si ces derniers datent de plus de 6 mois.
Si la vaccination est fortement recommandée, elle ne se substitue pas aux autres mesures de précaution ; par ailleurs la protection conférée par le vaccin met plusieurs semaines à s’installer, et doit être entretenue par des rappels réguliers.
Foyers d’Herpèsviroses type 1 (HVE1) Communiqué de presse – 03/03/2021
Source : RESPE – Foyers d’Herpèsviroses type 1 (HVE1) Communiqué de presse – 03/03/2021
La cellule de crise* du RESPE s’est réunie le 01 mars dans le cadre des foyers d’herpèsvirose de type 1 (HVE1 – rhinopneumonie) confirmés en Espagne à Valence, sur le site du Valencia Spring Jumping Tour et dans plusieurs départements en France en lien épidémiologique avec le foyer espagnol.
Cette réunion a permis de faire un bilan de la situation, de référencer les actions à mettre en place et d’établir la communication et la diffusion des mesures sanitaires de prévention pour éviter la propagation du virus sur notre territoire, notamment dans le contexte de reprise des concours locaux, nationaux et internationaux.
Bilan de la situation
En Espagne, le site de Valence accueillait plusieurs centaines de chevaux à l’occasion d’une compétition internationale. Certains équidés sont rentrés chez eux, mais 150 sont encore sur site, bloqués par les autorités espagnoles pour raisons sanitaires. Selon les informations diffusées, environ la moitié des équidés présente ou a présenté des signes cliniques : hyperthermie principalement, toux, jetage. Quelques uns ont aussi déclenché des symptômes neurologiques et à ce jour, plusieurs chevaux ont du être hospitalisés et 4 chevaux sont morts.
Des mesures sanitaires ont été prises par les organisateurs et le Ministère espagnol qui a également décidé la suspension de toutes les compétitions à venir.
En France, plusieurs foyers ont été confirmés dans des écuries de chevaux rentrant de Valence, dans les départements du Calvados, Haute Savoie, Hérault et Seine et Marne, d’autres sont en cours d’investigation dans d’autres départements.
Les équidés présentent majoritairement des symptômes respiratoires, ou uniquement de l’hyperthermie. Quelques animaux ont développé des signes neurologiques, mais aucun mort n’a été signalé pour l’heure sur le territoire.
A ce jour, les foyers dont le RESPE a connaissance ont mis en place des mesures sanitaires strictes, mais l’information n’est pas connue pour l’ensemble des structures accueillant des équidés revenant d’Espagne.
Par ailleurs, exception faite des chevaux en lien épidémiologique avec le foyer de Valence, le nombre de cas d’herpèsvirose de type 1 reste, pour l’instant, dans les valeurs habituellement observées à cette époque de l’année.
Au-delà de la France, des cas d’HVE1 en lien avec Valence ont également été confirmés en Belgique, en Allemagne et en Suisse.
Même si la situation pourrait paraître sous contrôle, de nombreux équidés sont encore présents à Valence et sur d’autres sites en Espagne, et vont en revenir :
– pour les chevaux français, dans leurs propres écuries où d’autres chevaux peuvent être présents,
– pour les chevaux étrangers, via des structures de transit en France, lors de haltes vers leur pays d’origine.
Les transports (camions, vans, matériel, personnes…) sont un élément avéré de risques d’aggravation de la diffusion du virus et de l’apparition de nouveaux foyers. Il convient donc d’être particulièrement attentif aux conditions dans lesquelles vont s’effectuer ces mouvements, comme cela devrait être le cas pour tout déplacement d’équidé.
Une stratégie volontariste pour les manifestations équestres
Dans ce contexte, la FFE et la SHF ont décidé conjointement de suspendre à compter du 1er mars et jusqu’au dimanche 28 mars 2021 inclus, l’ensemble des compétitions équestres nationales et internationales, rassemblements d’équidés et stages qu’elles organisent ou placés sous leur égide. La FEI a de son côté, acté le 02 mars, la suspension de toutes les compétitions sur cette même période, dans 10 pays d’Europe continentale dont France, Espagne, Italie, Portugal, Belgique, Allemagne et Pays-Bas (à l’exception des concours sur plusieurs dates ayant débuté qui peuvent se poursuivre sans accueillir de nouveaux chevaux).
Plusieurs vétérinaires ont déjà été dépêchés par la FEI sur le site de Valence pour aider à la gestion du foyer. Sur décision de la FFE, la vétérinaire coordinatrice des Jeux Equestres Mondiaux 2014, le Professeur Anne Couroucé, les a rejoint dès mardi afin notamment de recueillir des éléments épidémiologiques, de coordonner les actions et d’accélérer autant que possible le retour des chevaux, français prioritairement.
Indépendamment de ces décisions et de manière générale, la cellule de crise a convenu que les mesures sanitaires de prévention en annexe restent d’actualité et doivent s’appliquer à l’ensemble de la filière, plus particulièrement aux rassemblements équestres ne relevant pas de la FFE et la SHF. La situation des Warm’up très nombreuses depuis le confinement lié à la COVID 19, des ventes et foires sont un point d’extrême vigilance ; la cellule de crise recommande de les reporter ou d’y appliquer des mesures de précaution strictes, éventuellement les mêmes que celles mises en place lors de l’épizootie d’herpèsviroses de 2018. Il en va de même pour la filière Elevage, la saison de monte débutant, l’introduction/retour de chevaux dans un effectif doit s’accompagner de ces mêmes mesures sanitaires, a fortiori pour les structures avec une activité mixte Elevage / Sport et les centres de reproduction multi filières (Sport/Courses). Les protocoles de vaccination pour les centres de reproduction doivent être rigoureusement respectés.
Concernant les tests de dépistage, la cellule de crise rappelle qu’il convient d’utiliser des tests ayant fait l’objet d’une validation rigoureuse (sensibilité terrain– spécificité) et de façon appropriée dans l’évolution de la maladie chez un équidé atteint. En effet, pour les chevaux vaccinés, la quantité de virus retrouvés au « bout du nez » est moindre, en particulier en début et en fin de symptômes. Ce constat est d’autant plus vrai pour la forme neurologique pour laquelle les charges virales détectées sont fréquemment très faibles.
La vaccination, une mesure de prévention malgré tout efficace
La vaccination contre les herpèsvirus reste limitée dans la filière équine et n’est pas obligatoire pour les concours internationaux. Le statut vaccinal hétérogène vis-à-vis du virus HVE1 des chevaux présents à Valence peut peut-être expliquer le nombre important de chevaux malades et la circulation rapide du virus au sein des effectifs. Même si des chevaux correctement vaccinés ont pu montrer des signes cliniques, notamment neurologiques, la vaccination reste une mesure efficace de lutte collective contre la maladie. Pour l’animal vacciné, elle permet d’en limiter les symptômes, principalement pour les formes respiratoires et abortives, et surtout la quantité de virus excrétés. Pour l’ensemble de la population équine, la vaccination limite donc la diffusion de la maladie et sa circulation au sein des groupes.
Les recommandations suivantes s’appliquent à l’ensemble de la filière, toutes activités confondues (trot, galop, sport, élevage, centre de reproduction, travail, loisir…) :
Il est conseillé pour les chevaux déjà vaccinés, en bonne santé, n’ayant pas été en contact avec des foyers avérés ou suspects, dont le rappel vaccinal remonte à plus de 6 mois, de procéder à un rappel.
Pour les chevaux non vaccinés et non exposés (n’ayant pas été en contact avec des foyers ou chevaux confirmés ou suspects), une vaccination peut également être envisagée, mais n’aura que peu d’effet en pleine épizootie. En effet, la primo-vaccination demandant a minima** 2 injections à 1 mois d’intervalle, la protection commencera à être efficace lors de la seconde injection, soit 4 à 6 semaines après la première injection.
Pour les chevaux exposés qui peuvent être en phase d’incubation, la vaccination est déconseillée et n’aurait que peu d’effet ; sur un cheval malade, la première injection risque de n’entrainer aucune réponse immunitaire, voire de déclencher plus rapidement la maladie.
** le protocole vaccinal est variable selon la marque de vaccin utilisée.
* La cellule de crise du RESPE
Déclenchée le 01 mars, elle regroupait l’Association Vétérinaire Équine Française, la Fédération des Eleveurs du Galop, la Fédération Française d’Équitation, la Fédération Nationale du Cheval, France Galop, l’Institut Français du Cheval et de l’Équitation, LABEO Frank Duncombe, la Société Hippique Française, le Trot, la Direction générale de l’Alimentation et le RESPE.
Les rassemblements de chevaux (courses, concours, ventes, foires, etc.) sont des lieux propices à la circulation des maladies contagieuses quelle que soit la situation épidémiologique en cours. Les risques sont d’autant plus importants lors de la circulation avérée de la maladie (alertes du RESPE sur des chevaux confirmés positifs en laboratoire, chevaux malades, etc.). Des mesures sanitaires de base sont alors à adopter (voir ci-dessous).
Plus un rassemblement regroupe de chevaux, plus le risque est important, d’autant plus si les chevaux viennent de différents horizons avec des statuts sanitaires et vaccinaux différents.
Il est ainsi important de communiquer lorsqu’un foyer se déclare chez soi et surtout de mettre en place des mesures de quarantaine. Cela permet de limiter les risques, mais aussi de sensibiliser le reste de la filière sur la bonne gestion du foyer et sur les conséquences possibles de l’épizootie.
L’HVE n’est pas une maladie réglementée, les services de l’état et notamment la DD(CS) PP ou la préfecture ne peuvent pas imposer de mesure de gestion particulière. Il en va donc de la responsabilité de chacun d’évaluer les risques pour son ou ses chevaux.
Pour rappel, selon l’article L228-3 du Code Rural, « Le fait de faire naître ou de contribuer volontairement à répandre une épizootie chez les vertébrés domestiques […] est puni d’un emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 75 000 €. La tentative est punie comme le délit consommé.
Le fait, par inobservation des règlements, de faire naître ou de contribuer à répandre involontairement une épizootie dans une espèce appartenant à l’un des groupes définis à l’alinéa précédent est puni d’une amende de 15 000 € et d’un emprisonnement de deux ans. »
Mesures de prévention détaillées :
Sur le terrain, deux catégories de chevaux constituent un risque épidémiologique :
– Les chevaux des foyers confirmés : des équidés, vaccinés ou non, malades, présentant toux, jetage et fièvre. Ces animaux sont porteurs d’une grande quantité de virus et le diffusent largement par les sécrétions respiratoires (gouttelettes projetées lors de la toux, jetage).
Ils restent excréteurs du virus pendant environ 3 semaines, ils doivent donc rester isolés pendant cette période.
– Les chevaux vaccinés ayant été en contact avec le virus mais qui ne présentent aucun symptôme : ils peuvent être porteurs du virus « au bout du nez ». Les quantités émises sont réduites et les animaux sont contagieux sur une période plus courte. Cependant, ces animaux cliniquement sains peuvent être un vecteur important de la maladie par contact direct lors d’épizootie telle que celle d’aujourd’hui. Des mesures de précaution doivent également leur être appliquées.
Le matériel de manière générale (soins, travail, alimentation, abreuvement…), les véhicules de transport et le personnel (mains, vêtements,…) peuvent aussi transporter de façon indirecte le virus et contribuer de façon non négligeable à la propagation de la maladie.
Pour les foyers confirmés :
¤ Isoler les animaux positifs
¤ Arrêter les mouvements de chevaux dans et hors de la structure
¤ Suivre la température de ces animaux pendant au moins 1 semaine (période d’incubation)
¤ Désinfecter le matériel ou utiliser du matériel à usage unique ; mettre en place des pédiluves devant les zones infectées ; les désinfectants virucides usuels sont actifs contre le virus
¤ Désinfecter les locaux et effectuer un vide sanitaire avant toute réintroduction d’animal dans un local « infecté »
¤ Désinfecter les vans et camions de transport, avant et après chaque déplacement
¤ Limiter le contact des chevaux infectés uniquement au personnel responsable des soins
¤ Mettre en place un circuit de soins (débuter les soins par les lots d’animaux sains pour terminer par les chevaux suspects et atteints)
¤ Utiliser du matériel différent pour chaque lot d’animaux
¤ Réaliser les soins entre les différents lots par des personnels différents ou à défaut en suivant le circuit de soins, changer de tenue entre les différents lots si personnel unique
¤ Des prélèvements réguliers peuvent être mis en place pour suivre l’excrétion du virus (et donc la contagiosité) au sein d’un effectif
Ces mesures de prévention doivent continuer d’être appliquées a minima 21 jours après constat du dernier symptôme de rhinopneumonie.
En cas de suspicion, constat de symptômes respiratoires, et/ou de contact possible lors de rassemblement ayant accueilli des équidés en provenance des foyers concernés :
¤ Isoler, autant que faire se peut, les chevaux suspects
¤ Limiter des mouvements de chevaux dans et hors de la structure
¤ Isoler pour quarantaine les chevaux en provenance des sites infectés ou suspects
¤ Suivre la température de ces animaux pendant au moins 1 semaine (période d’incubation)
¤ Contacter votre vétérinaire pour qu’il examine les chevaux suspects, en particulier ceux présentant de l’hyperthermie, du jetage, des œdèmes des membres et procède à des prélèvements (écouvillon naso-pharyngé) si nécessaire, pour recherche du virus
Pour les cavaliers (et détenteur de manière générale) :
¤ Ne pas emmener de cheval suspect, malade ou qui a été en contact avec un cheval malade ou suspect en concours, course ou dans tout autre type de rassemblement
¤ Ne pas se rendre dans un rassemblement lorsqu’un foyer a été confirmé dans ce lieu
¤ S’assurer de la propreté des boxes (nettoyage et désinfection avant l’entrée de votre cheval, puis entre les chevaux).
¤ Emmener et utiliser exclusivement un matériel unique pour chaque équidé.
¤ Utiliser un seau unique par équidé pour l’abreuvement sur le lieu du rassemblement (remplir les seaux d’eau directement aux robinets) ; ne pas utiliser les abreuvoirs collectifs.
¤ Limiter au maximum les contacts avec d’autres équidés, notamment des équidés issus d’autres effectifs.
¤ Isoler autant que possible les équidés dès leur retour sur leur structure d’origine, surveiller leur état général et suivre la température les jours suivants (une semaine a minima)
¤ Nettoyer et désinfecter le matériel (y compris les vans et moyens de transport)
¤ Vérifier les dates de rappels vaccinaux de vos équidés et envisager avec votre vétérinaire la nécessité ou non de les renouveler ou de mettre en place un protocole de vaccination si les équidés ne sont pas vaccinés actuellement
¤ Se désinfecter régulièrement les mains, ne pas toucher d’autres équidés que les siens
¤ Empêcher les personnes autres que celles de votre écurie de toucher les équidés pour ne pas créer de contamination indirecte
Pour les organisateurs de rassemblement :
¤ S’assurer de la bonne santé des équidés arrivant sur les lieux du rassemblement ; il est fortement recommandé de mettre en place un protocole sanitaire avec un vétérinaire pour effectuer un contrôle des équidés à leur arrivée sur le lieu du rassemblement
¤ S’assurer qu’aucun équidé provenant d’un foyer avéré ne se rende sur les lieux du rassemblement
¤ Nettoyer et désinfecter les boxes avant, entre, et après chaque passage d’équidés
¤ Mettre à disposition des points d’eau afin que les cavaliers puissent s’approvisionner en eau individuellement.
¤ Communiquer largement et imposer aux participants, comme au public en particulier les enfants, le respect de pratiques préventives pour limiter le contact direct et indirect entre équidés, notamment via les mains, le matériel, les bottes…
¤ Ne pas maintenir l’organisation d’un rassemblement en cas de équidé malade ou suspect au sein de l’établissement accueillant le rassemblement.
Pour les transporteurs d’équidés :
¤ S’assurer de la bonne santé des équidés avant leur transport ; un protocole sanitaire peut être mis en place
¤ Ne pas transporter d’équidé suspect, malade ou qui a été en contact avec un équidé malade ou suspect en concours, course ou dans tout autre type de rassemblement
¤ Nettoyer et désinfecter les véhicules avant et après chaque passage d’équidés
¤ Eviter le transport d’équidés provenant d’écuries différentes
¤ Eviter le transport d’équidés de statut vaccinal différent
¤ Se désinfecter régulièrement les mains, en particulier après manipulation des équidés et entre chaque équidé de lot différent
Mesure de prévention spécifique : la vaccination
La vaccination est un des piliers de la prévention contre les maladies contagieuses. Elle permet de protéger de manière individuelle l’équidé vacciné en réduisant le risque d’infection et/ou en réduisant la sévérité et la durée des signes cliniques. La vaccination permet également de réduire l’excrétion de l’agent pathogène par l’équidé malade, limitant la transmission de la maladie aux autres équidés. C’est aussi une protection collective : plus le nombre d’équidés vaccinés contre une maladie est important, moins il y a de diffusion de l’agent pathogène et, de fait, plus le risque d’épidémie est faible.
En cas de forte circulation de virus ou lors d’épizootie, il peut être recommandé pour des effectifs sains et des animaux en bonne santé, de vacciner ceux qui ne le sont pas et pour ceux déjà vaccinés, de renouveler les rappels si ces derniers datent de plus de 6 mois.
Si la vaccination est fortement recommandée, elle ne se substitue pas aux autres mesures de précaution ; par ailleurs la protection conférée par le vaccin met plusieurs semaines à s’installer, et doit être entretenue par des rappels réguliers.
APPEL A VIGILANCE – Foyers de grippe équine et de rhinopneumonie (HVE4) – 22/01/2021
APPEL A VIGILANCE
Suite aux différents foyers de grippe et de rhinopneumonie confirmés depuis début janvier 2021 dans des centres d’entraînement, voici un bilan de la situation épidémiologique sur notre territoire :
Foyers de grippe équine
A ce jour, cinq foyers de grippe ont été confirmés ; deux foyers dans deux écuries de trot dans l’Orne et trois dans un centre d’entraînement de galop en région parisienne. Les équidés touchés ont présenté des signes cliniques caractéristiques : hyperthermie, toux, jetage. Certains chevaux présentaient des signes cliniques sévères. Ils étaient tous vaccinés dans le respect de leur règlement respectif. Les premiers signalements d’animaux cliniques remonteraient à début décembre pour les galopeurs et à début janvier pour le foyer de trotteurs. Des mesures sanitaires ont été mises en place dans ces effectifs dès l’apparition des symptômes. L’enquête épidémiologique se poursuit.
Un typage des souches de virus isolées dans ces foyers a été réalisé et les résultats obtenus ce mardi montrent qu’il s’agirait de souches appartenant au même groupe que celle qui a causé l’épizootie de 2019. De fait, les caractéristiques de ces souches pourraient expliquer, comme en 2019, que des chevaux correctement vaccinés puissent exprimer des signes cliniques. La vaccination reste cependant une mesure efficace de lutte contre la maladie, en permettant de limiter les symptômes et surtout l’excrétion du virus, donc la diffusion de la maladie.
Foyers de rhinopneumonie (infection respiratoire à HVE4)
Mi décembre, un foyer montrant une forte circulation du virus HVE4 a été identifié dans un centre d’entrainement de galopeurs dans les Pyrénées Atlantiques (64). Les équidés, appartenant à des effectifs vaccinés, étaient majoritairement asymptomatiques, la maladie se manifestant surtout par des contreperformances. Plusieurs dizaines d’équidés ont depuis été diagnostiqués positifs pour la rhinopneumonie et plusieurs autres foyers en lien épidémiologique ont pu être identifiés. Des mesures sanitaires ont été mises en place rapidement, en particulier concernant les mouvements, qui sont suspendus depuis la confirmation des cas. Les chevaux encore infectés y sont toujours isolés à ce jour et doivent être testés négatifs pour sortir de l’isolement. Il s’agit désormais de s’assurer que cet épisode maîtrisé ne se répète pas ailleurs, c’est pourquoi des mesures de dépistage ont été décidées par France Galop et le Trot, notamment pour l’entrée et/ou l’installation des chevaux sur le centre de Cagnes-sur-Mer, qui accueille de nombreux chevaux galopeurs et trotteurs.
ANNEXE Mesures sanitaires de prévention
Les rassemblements de chevaux (courses, concours, etc.) sont des lieux propices à la circulation des maladies contagieuses quelle que soit la situation épidémiologique en cours. Les risques sont d’autant plus importants lors de la circulation avérée de la maladie (alertes du RESPE sur des chevaux confirmés positifs en laboratoire, chevaux malades, etc.). Des mesures sanitaires de base sont alors à adopter (voir ci-dessous).
Plus un rassemblement regroupe de chevaux, plus le risque est important, d’autant plus si les chevaux viennent de différents horizons.
Sur le terrain, deux catégories de chevaux constituent un risque épidémiologique :
– Les chevaux des foyers confirmés : des poulains et chevaux, vaccinés ou non, malades, présentant toux, jetage et fièvre. Ces animaux sont porteurs d’une grande quantité de virus et le diffusent largement par les sécrétions respiratoires (gouttelettes projetées lors de la toux).
Ils restent excréteurs du virus pendant environ 3 semaines, ils doivent donc rester isolés pendant cette période.
– Les chevaux vaccinés ayant été en contact avec le virus mais qui ne présentent aucun symptôme : ils peuvent être porteurs du virus « au bout du nez ». Les quantités émises sont réduites et les animaux sont contagieux sur une période plus courte. Cependant, ces animaux cliniquement sains peuvent être un vecteur important de la maladie par contact direct lors d’épizootie telle que celle d’aujourd’hui. Des mesures de précautions doivent leur être appliquées.
Le matériel de soin et le personnel (mains, vêtements, …) peuvent aussi transporter de façon indirecte le virus.
1/ Pour les foyers confirmés :
Isoler les animaux positifs
Arrêter les mouvements de chevaux dans et hors de la structure
Suivre la température de ces animaux pendant au moins 1 semaine (période d’incubation)
Désinfecter le matériel ou utiliser du matériel à usage unique ; mettre en place des pédiluves devant les zones infectées ; les désinfectants virucides usuels sont actifs contre le virus
Désinfecter les locaux et effectuer un vide sanitaire avant toute réintroduction d’animal dans un local « infecté »
Désinfecter les vans et camions de transport
Limiter le contact des chevaux infectés uniquement au personnel responsable des soins
Mettre en place un circuit de soins (débuter les soins par les lots d’animaux sains pour terminer par les chevaux suspects et atteints)
Réaliser les soins entre les différents lots par des personnels différents ou à défaut en suivant le circuit de soins, changer de tenue entre les différents lots si personnel unique
Des prélèvements réguliers peuvent être mis en place pour suivre l’excrétion du virus (et donc la contagiosité) au sein d’un effectif
Ces mesures de prévention doivent continuer d’être appliquées pendant 30 jours après constat du dernier symptôme de grippe ou de rhinopneumonie.
2/ En cas de suspicion, constat de symptômes respiratoires,
Isoler, autant que faire se peut, les chevaux suspects.
Limiter des mouvements de chevaux dans et hors de la structure
Isoler pour quarantaine les chevaux en provenance des sites infectés ou suspects
Suivre la température de ces animaux pendant au moins 1 semaine (période d’incubation)
Contacter votre vétérinaire pour qu’il examine les chevaux suspects, en particulier ceux présentant de l’hyperthermie, du jetage, des œdèmes des membres et procède à des prélèvements (écouvillon naso-pharyngé), si nécessaire, pour recherche du virus de la grippe équine
La vaccination est un des piliers de la prévention contre les maladies contagieuses. Elle permet de protéger de manière individuelle l’équidé vacciné en réduisant le risque d’infection et/ou en réduisant la sévérité et la durée des signes cliniques. La vaccination permet également de réduire l’excrétion de l’agent pathogène par l’équidé malade, limitant la transmission de la maladie aux autres équidés. C’est aussi une protection collective : plus le nombre d’équidés vaccinés contre une maladie est important, moins il y a de diffusion de l’agent pathogène et, de fait, plus le risque d’épidémie est faible. En cas de forte circulation de virus ou lors d’épizootie, il peut être recommandé pour des animaux en bonne santé, de vacciner ceux qui ne le sont pas et pour ceux déjà vaccinés, de renouveler les rappels si ces derniers datent de plus de 6 mois.
Nous vous rappelons que, selon l’article L228-3 du Code Rural, « Le fait de faire naître ou de contribuer volontairement à répandre une épizootie chez les vertébrés domestiques […] est puni d’un emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 75 000 €. La tentative est punie comme le délit consommé.
Le fait, par inobservation des règlements, de faire naître ou de contribuer à répandre involontairement une épizootie dans une espèce appartenant à l’un des groupes définis à l’alinéa précédent est puni d’une amende de 15 000 € et d’un emprisonnement de deux ans. »
Myopathie Atypique – Appel à la vigilance Automne 2020
La série de cas attendue pour cet automne arrive. En effet, les premiers cas de myopathie atypique viennent d’être déclarés.
Dans la limite du possible :
Proscrire l’accès aux pâtures qui contiennent des samares d’érables sycomores (voire délimiter la pâture pour éviter les zones où les samares sont présentes en grand nombre) ;
Ou, à minima, limiter le temps de pâturage à quelques heures par jour (la majorité des cas pâturaient > 6h/ jour). Dans la mesure du possible, nourrir les animaux avant de les mettre dans la prairie ;
Ne pas placer d’aliments (foin ou autre) à même le sol.
Samares d’érable sycomore (Acer pseudoplatanus)
Pour plus d’informations à caractère pratique, nous vous invitons à lire l’article « Réponses aux Questions Fréquemment Posées (FAQs) à propos de l’alimentation et de la gestion des équidés ainsi que de la gestion des pâtures afin de réduire le risque de myopathie atypique » téléchargeable librement via ce lien http://hdl.handle.net/2268/245399ainsi que ses annexes (fiche explicative: « Comment reconnaitre les érables de nos régions » : http://hdl.handle.net/2268/242222).
Encore une fois, merci à tous les vétérinaires et propriétaires d’équidés atteints pour leur collaboration. Sans votre aide, cette alerte et les études associées n’existeraient pas.
Très cordialement,
L’équipe de l’AMAG et du Respe
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Article du 30/12/2019
Source : RESPE
BILAN REPRODUCTION du RESPE – ANNEE 2019
Le RESPE produit un rapport d’information périodique sur la reproduction équine, dans l’objectif de diffuser des informations concernant les maladies ou tout autre événement en lien avec la reproduction des équidés pouvant avoir des répercussions sur la saison de monte.
Les maladies suivies sont notamment l’exanthème coïtal – HVE3 et les maladies suivies dans le cadre de la surveillance officielle de la monte ou pouvant impacter la saison de reproduction
Les informations diffusées proviennent du RESPE, du Laboratoire de Santé Equine (LNR/UE) de l’Anses-Normandie ainsi que de la base de données SIRE-IFCE pour le suivi officiel de la monte.
Vous trouverez en lien ci-dessous le bilan pour la saison 2019.
Visite sanitaire obligatoire d’élevage pour les équidés : lancement de la campagne 2019-2020
L’année 2019 marque le lancement de la visite sanitaire obligatoire pour les équidés. Sa mise en place fait suite à l’arrêté ministériel du 19 septembre 2018 qui est venu intégrer les équidés à la liste des espèces concernées par cette visite.
Objectifs de la visite sanitaire
La visite consiste en un temps d’échange entre le détenteur et son vétérinaire sanitaire. Il ne s’agit donc ni d’un contrôle ni d’une consultation des animaux.
L’objet de la visite est de sensibiliser les éleveurs à une thématique d’intérêt en santé publique vétérinaire en leur fournissant des conseils personnalisés sur cette thématique. Pour cette première édition, ce sont les outils de prévention contre les maladies contagieuses et vectorielles chez les équidés qui ont été retenus.
Les bénéficiaires
La visite sanitaire obligatoire s’adresse à tous les détenteurs de trois équidés ou plus, professionnels comme particuliers. Ces détenteurs ont, en vertu de l’article R203-1-2 du Code rural et de la pêche maritime précisé par arrêté du 23 juillet 2012, l’obligation de déclarer un vétérinaire sanitaire auprès de la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) du département du lieu de détention.
Le déroulement
La visite sanitaire est réalisée une fois tous les deux ans. La durée de la visite est de l’ordre d’une heure.
C’est le vétérinaire sanitaire qui prend contact avec les détenteurs concernés pour convenir d’un rendez-vous.
Calendrier des visites
La campagne 2019-2020 a débuté le 1er octobre dernier. Jusqu’au 31 décembre de cette année, les visites concernent les détenteurs d’équidés ayant désigné un vétérinaire sanitaire avant le 31 décembre 2018. Ceux ayant effectué cette déclaration au cours de l’année 2019 ou qui n’ont pas pu être visités en 2019 le seront au cours de l’année 2020.
Le financement
Cette visite est financièrement prise en charge par l’Etat et donc gratuite pour le détenteur.
Découvrez le dernier communiqué du RESPE, en date du 3/05/2019 sur la clôture de l’épizootie de grippe équine :
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Actualité du 19/04/2019
Source : RESPE
Bilan repoduction du RESPE au 31/03/2019
Le RESPE produit un rapport d’information périodique sur la reproduction équine, dans l’objectif de diffuser des informations concernant les maladies ou tout autre événement en lien avec la reproduction des équidés pouvant avoir des répercussions sur la saison de monte.
Les maladies suivies sont notamment l’exanthème coïtal – HVE3 et les maladies suivies dans le cadre de la surveillance officielle de la monte ou pouvant impacter la saison de reproduction
Les informations diffusées proviennent du RESPE, ainsi que de la base de données SIRE pour le suivi officiel de la monte.
Vous trouverez en lien ci-dessous le premier bilan pour la saison 2019, prenant en compte les informations disponibles au 31 mars.
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Actualité du 5/04/2019
Source : RESPE
Myopathie Atypique – Bilan du RESPE au 02 avril 2019
Depuis le début de l’année 2019, le RESPE a recensé 13 suspicions de Myopathie atypique par ses Vétérinaires Sentinelles : 1 en Ardèche (07), 2 dans les Ardennes (08), 1 en Dordogne (24), 1 en Ille-et-Vilaine (35), 2 en Haute-Marne (52), 1 dans le Pas-de-Calais (62), 1 en Haute-Saône (70), 1 en Seine-Maritime (76), 1 dans les Yvelines (78), 1 dans le Tarn (81), 1 dans la Vienne (86).
5 de ces cas ont été déclarés en ce tout début avril.
Vous trouverez ci-dessous le message d’information de l’AMAG.
2019/04/02: Alerte – Myopathie atypique
La série de cas attendue pour le printemps arrive. En effet, le nombre de cas de myopathie atypique ne cesse d’augmenter ces derniers jours.
temporairement limiter l’accès aux pâtures qui contiennent des plantules d’érables sycomores (voire délimiter la pâture pour éviter les zones où les plantules sont présentes en grand nombre) ;
limiter le temps de pâturage à quelques heures par jour (la majorité des cas pâturaient > 6h/ jour). Dans la mesure du possible, nourrir les animaux avant de les mettre dans la prairie ;
organiser la rotation des pâturages pour offrir exclusivement des prairies fournies ;
ne pas placer d’aliment (foin ou autre) à même le sol ;
essayez de détruire les jeunes plants le plus précocement possible (tondeuse, broyeur, faucheuse de refus pourraient peut-être tuer les plantules ; éventuellement, brûler-les). Pour des raisons de protection de l’environnement, éviter les produits chimiques. Attention, n’offrez pas ces pâturages tout de suite car il a été montré que même fanées, les plantules contiennent encore la toxine. Attendez que les plantules se décomposent et que l’herbe pousse ;
envisager la taille des érables à proximité des pâtures afin d’éviter la production de fleurs et de graines.
Pour plus d’informations à caractère pratique, nous vous invitons à consulter :
González-Medina et al., 2019. Atypical myopathy-associated hypoglycin A toxin remains in sycamore seedlings despite mowing, herbicidal spraying or storage in hay and silage. Equine Vet J. doi: 10.1111/evj.13070. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30629759
Habyarimana et. al., 2018. Émergence de la toxicité printanière et influence des conditions météorologiques sur les risques de myopathie atypique. In Proceedings: 44ème journée de la Recherche Equine, Paris, Paris, France, mars 2018, pp 157-160. http://hdl.handle.net/2268/233808
Renaud et al., 2019. Myopathie atypique : les sources connues et suspectées d’intoxication. Pratique vétérinaire équine. Numéro spécial : les maladies du pâturage. 2019, 201, 6-11. https://www.lepointveterinaire.fr/editorial/pve.html
Votion et. al., 2019. Potential new sources of hypoglycin A poisoning for equids kept at pasture in spring: a field pilot study. Veterinary Record 2019, sous presse (bientôt disponible), DOI : 10.1136/vr.104424.
Si vous avez connaissance d’un cas, MERCI de le déclarer :
en tant que Vétérinaire Sentinelle du RESPE (avec prise en charge partielle ou totale d’analyses de laboratoire) via votre espace personnel de déclaration
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Actualité du 11/01/2018
Savez-vous ce qu’est la myopathie atypique des équidés ?
La myopathie atypique des équidés est une maladie extrêmement sévère qui affecte les chevaux au pré. La cause de cette infection est, à ce jour, attribuée à l’action d’une toxine, l’hypoglycine A, contenue dans les graines de certains érables.
Cette maladie considérée comme émergente touche de plus en plus d’équidés qui vivent en pâture aux périodes de printemps et d’automne.
Pour tout savoir sur cette maladie et les recherches en cours, rendez-vous sur le site de la faculté de médecine vétérinaire de Liège dédié à cette maladie :
Si votre équidé souffre de myopathie atypique, déclarez-le sur le site ci-dessus dédié à cette maladie !
Suite aux alertes de grippe relevées du 14 décembre 2018 au 02 janvier 2019, vous trouverez ci-dessous un bilan de la situation épidémiologique.
A ce jour, quatre foyers de grippe ont été confirmés en France par LABEO Frank Duncombe. Une enquête est en cours pour explorer un possible lien épidémiologique entre les trois derniers foyers (concours dans un pays étranger limitrophe et importation d’un animal non vacciné en provenance du même pays). Des mesures sanitaires ont été mises en place dans ses quatre effectifs dès l’apparition des symptômes.
Le vendredi 14 décembre, un premier foyer de grippe a été identifié à Paris (75). Dans ce centre équestre d’environ 10 0 chevaux, neuf d’entre eux ont présentés de l’hyperthermie, de la toux et du jetage. L’effectif est pour tout ou partie vacciné.
Des mesures sanitaires ont été mises en place dès l’apparition des symptômes, en particulier concernant les mouvements qui sont suspendus depuis la confirmation du premier cas.
Le second foyer qui se situe dans le Pas-de-Calais (62) concerne un effectif de cinquante chevaux. Un cheval de sport de race Selle Français de 4 ans a été diagnostiqué positif pour la grippe, le vendredi 21 décembre. Ce cheval n’était pas vacciné. A ce jour : 14 chevaux sur 50 présentent des symptômes d’hyperthermie et de toux.
Des mesures sanitaires ont également été prises dans ce foyer à l’apparition des symptômes et sont renforcées depuis la confirmation des cas.
Un troisième foyer situé dans les Ardennes (08) a été confirmé positif le vendredi 28/12/18. L’effectif est à jour dans les vaccinations et les symptômes ont débuté après l’introduction d’un cheval non vacciné en provenance de Belgique. A ce jour, le RESPE attend des informations complémentaires sur les caractéristiques de ce foyer. Des mesures sanitaires ont été mises en place, dont l’arrêt des mouvements depuis la confirmation.
Le dernier foyer en date, se situe dans le Nord (59). L’effectif de ce centre équestre comprend une centaine de chevaux, dont 6 chevaux sont déclarés symptomatiques avec un tableau clinique variable selon les individus. Parmi eux, un cheval a été diagnostiqué positif pour la grippe le 02/01/2019. Ce cheval a été déplacé récemment en Belgique pour la participation à un concours. L’ensemble de l’effectif est vacciné.
Compte tenu :
Des mouvements survenus dans ces différents foyers avant l’apparition des symptômes et des potentiels contacts avec d’autres animaux pendant la période d’incubation, notamment lors de concours et autres rassemblements,
Du nombre de malades dans ces effectifs vaccinés ou partiellement vaccinés,
Du caractère hautement contagieux de cette maladie,
LeRESPE appelle à la vigilance et incite à la mise en place de mesures de précaution (en annexe). L’enquête épidémiologique se poursuit et nous ne manquerons pas de vous tenir informés de l’évolution de ces foyers.
ANNEXE
Mesures sanitaires de prévention
Les rassemblements de chevaux (courses, concours, etc.) sont des lieux propices à la circulation des maladies contagieuses quelle que soit la situation épidémiologique en cours. Les risques sont d’autant plus importants lors de la circulation avérée de la maladie (alertes du RESPE sur des chevaux confirmés positifs en laboratoire, chevaux malades, etc.). Des mesures sanitaires de base sont alors à adopter (voir ci-dessous).
Plus un rassemblement regroupe de chevaux plus le risque est important, d’autant plus si les chevaux viennent de différents horizons.
1/ Pour les foyers confirmés :
Isoler les animaux positifs
Arrêter les mouvements de chevaux dans et hors de la structure
Suivre la température de ces animaux pendant 1 semaine (période d’incubation)
Désinfecter le matériel ou utiliser du matériel à usage unique ; mettre en place des pédiluves devant les zones infectées ; les désinfectants virucides usuels sont actifs contre le virus
Désinfecter les locaux et effectuer un vide sanitaire avant toute réintroduction d’animal dans un local « infecté »
Désinfecter les vans et camions de transport
Limiter le contact des chevaux infectés uniquement au personnel responsable des soins
Mettre en place un circuit de soins (débuter les soins par les lots d’animaux sains pour terminer par les chevaux suspects et atteints)
Réaliser les soins entre les différents lots par des personnels différents ou à défaut en suivant le circuit de soins, changer de tenue entre les différents lots si personnel unique
Des prélèvements réguliers peuvent être mis en place pour suivre l’excrétion du virus (et donc la contagiosité) au sein d’un effectif
Ces mesures de prévention doivent continuer d’être appliquées pendant 30 jours après constat du dernier symptôme de grippe.
2/ En cas de suspicion, constat de symptômes respiratoires,
Isoler, autant que faire se peut, les chevaux suspects.
Limiter des mouvements de chevaux dans et hors de la structure
Isoler pour quarantaine les chevaux en provenance des sites infectés ou suspects
Suivre la température de ces animaux pendant 1 semaine (période d’incubation)
Contacter votre vétérinaire pour qu’il examine les chevaux suspects, en particulier ceux présentant de l’hyperthermie, du jetage, des œdèmes des membres et procède à des prélèvements (écouvillon naso-pharyngé), si nécessaire, pour recherche du virus de la grippe équine
Nous vous rappelons que, selon l’article L228-3 du Code Rural, « Le fait de faire naître ou de contribuer volontairement à répandre une épizootie chez les vertébrés domestiques […] est puni d’un emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 75 000 €. La tentative est punie comme le délit consommé.
Le fait, par inobservation des règlements, de faire naître ou de contribuer à répandre involontairement une épizootie dans une espèce appartenant à l’un des groupes définis à l’alinéa précédent est puni d’une amende de 15 000 € et d’un emprisonnement de deux ans. »